Les tonnes de bombes déversées par la France sont des « actes illégaux » et une « tentative d’assassinat » selon le conseiller Ivoirien Alain Toussaint
Les frappes menées lundi par l’« ONUCI » et la force française « Licorne » contre des camps militaires, le palais présidentiel et la résidence deLaurent Gbagbo à Abidjan sont « des actes illégaux » et une « tentative d`assassinat », a dit un conseiller du président réélu à Paris. « Je condamne ces actes illégaux. Ce sont des actes de guerre. La finalité de cette action, c'est l'assassinat du président Gbagbo », a déclaré à l`AFP Toussaint Alain, conseiller du président ivoirien réélu en Europe, basé à Paris.
« La coalition internationale menée par la France et les Etats-Unis, sous l`égide de l’+ ONU +, plonge le pays dans le chaos », a-t-il poursuivi. Il accuse l'ancienne puissance coloniale française d`avoir « équipé, renseigné et armé la rébellion d'Alassane Ouattara », président reconnu par la «communauté internationale ». « Ils ont lancé cette attaque parce qu`ils ont compris que la rébellion seule n'était pas capable de vaincre l'armée de Côte d`Ivoire », a-t-il ajouté. « Le sang va encore couler », a déclaré M. Alain. « Les camps militaires d`Agban et d`Akouédo qui ont été touchés abritent aussi des familles des soldats. A l`heure où nous parlons, on peut dire que la coalition, la France, a fait couler le sang ».
Des hélicoptères de la « Mission de l'ONU en Côte d`Ivoire (ONUCI) » et de la force française « Licorne », qui agit sous bannière onusienne, ont tiré à Abidjan sur le palais et la résidence de Laurent Gbagbo, ainsi que sur tous les camps de son armée, un hôpital et la Radio Télé nationale (RTI). Ces frappes surviennent alors que les forces pro-Ouattara, qui ont repris lors qu`une offensive éclair la semaine en dernière le contrôle du pays et peinaient depuis à s'emparer des derniers bastions de Laurent Gbagbo à Abidjan, ont donné dans la journée le coup d`envoi d'un nouvel assaut.