LA CAUSE DE LA COTE D'IVOIRE

La Côte d'Ivoire souffre depuis plus de 10 ans d'une crise interminable qui semble ne jamais vouloir finir.
Il faut savoir que depuis 1993, M. Alassane Ouattara est le dénominateur commun de toutes les crises ivoiriennes.
Aujourd'hui, malgré toutes les offres de négociation, de vérification, de recomptage des voix, etc. M. Ouattara campe sur sa logique guerrière et veut à tout prix faire couler le sang de millions d'innocents.
Les faits suivants l'illustrent:

  • Des centaines d'hommes armés sont déposés par avion depuis le 31 Décembre à Bouaké, pour venir en renfort des Forces Nouvelles
  • Des dozos (rebelles du Nord) lourdement armés embusqués à la maison du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) située à moins d'un kilomètre de la résidence du Chef de l'Etat, et à cent mètres de la résidence universitaire Mermoz (une des plus peuplées de Côte d'Ivoire) ont été débusqués très tôt ce matin par la police ivoirienne. Ils préparaient un coup de force sanglant, et auraient pris le prétexte d'une attaque des « jeunes patriotes »
  • Des rebelles en armes ont investi dès la mi-décembre les zones dites « pro-Ouattara », qui sont en fait des quartiers populaires tels que Abobo et Anyama, et y sèment la terreur surtout de nuit.
  • M. Guillaume SORO, secrétaire général des Forces Nouvelles, et Premier Ministre de M. Alassane OUATTARA ne cesse d'en appeler à une agression armée à laquelle de nombreux pays africains se refusent.

Plusieurs pays africains se refusent catégoriquement à cette éventualité. Pour certains, ils dénoncent la grossière ingérence de la France à travers son président M. Nicolas SARKOZY, et aussi ils dénoncent la précipitation de l'ONUCI. Suite au Ghana, à l'Angola, à la Gambie et au Cap-Vert, d'autres pays refusent de prendre part à la destruction militaire de la Côte d'Ivoire. La Chine et la Russie se sont aussi fermement prononcées contre.

 
 Côte d'Ivoire: le gouvernement de RDC contre un recours à la force
RFI – 04.01.2011 – extraits Au cours d'une conférence de presse lundi 3 décembre à Kinshasa, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais a exprimé très clairement la position de son pays concernant la crise ivoirienne. « L’Afrique n’a pas besoin d’une guerre en Côte d’Ivoire. L’Afrique n’a pas besoin que des gens viennent rouler des mécaniques. Qu’on arrête avec les ultimatums, les menaces, les bruits des bottes etc…Jamais une guerre n’a été conduite avec une totale prévisibilité », a-t-il, déclaré.

« C’est vraiment faire œuvre d’apprenti sorcier que de croire qu’on peut mener une guerre comme ça, sur du papier... On va y aller, on le chasse et puis on revient et c’est tout, comme si on allait arrêter un petit malfrat du coin qui n’a rien derrière lui personne, derrière lui », a martelé le ministre congolais, avant d'ajouter qu'il « faut qu’on laisse l’Afrique régler ce problème. »

Pour Lambert Mende, la réaction à l’égard de la Côte d’Ivoire est disproportionnée au regard d’autres crises africaines. « Il y a eu des coups scandaleux. On l'a vu à Madagascar. On a chassé un président en exercice, on a vu personne sanctionner ces gens-là. On ne voit pas d’ultimatums du type : ‘tu pars la semaine prochaine sinon ceci cela’. » Le gouvernement congolais se prononce donc contre tout ultimatum et pour la négociation.

Sortie de crise – Abraham Doukouré (Cedeao) : « Il n’était pas question de remettre un ultimatum à Gbagbo»
Fraternité Matin du 04 janvier 2011

L'ambassadeur de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) en Côte d'Ivoire, Abraham Doukouré, a levé un coin du voile hier lundi, sur la mission des émissaires de l'Union Africaine et de la Cedeao dans le processus de résolution de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire. Selon lui: «Il n'était pas question de remettre un ultimatum à Gbagbo». Cette déclaration met fin à la spéculation sur un ultimatum que la Cedeao aurait donné à Laurent Gbagbo.

UN should stay out of Côte d’Ivoire – Lavrov (Russian Foreign Ministry)

The Russian Foreign Ministry is against UN Security Council interference in resolving internal problems in Côte d’Ivoire, said Russia’s Foreign Minister Sergei Lavrov. He noted that the situation in Côte d’Ivoire could impact the African continent as a whole. “We are all for the African countries coming together and working out arrangements that would seek to direct the situation into a political channel, ” – said Lavrov.

Médiation Cedeao-UA: Raila Odinga prend conscience des réalités de la crise
Laurent Despas, Koaci.com Abidjan 04.01.2011
« Odinga (médiateur de l'Union africaine (UA) et Premier ministre kenyan ndlr) est venu porter le message d’Obama à Gbagbo et rassurer Ouattara du soutien américain » c’est ce que nous livre en exclusivité un membre de la délégation béninoise sous couvert d’anonymat, proche de Yayi Boni venu ce lundi à Abidjan pour le second épisode de la médiation de la Cedeao et de l’UA dans la crise ivoirienne postéléctorale.

Notre source nous apprend que le Premier ministre Kenyan serait venu sous couvert de l’Union Africaine s’immiscer dans le dossier ivoirien pour le compte des États-Unis. Toujours selon notre source, la position de ce dernier serait beaucoup plus ferme que celle de la Cedeao «les américains depuis Washington veulent à tout prix qu’une solution militaire peut être via l’Ecomog soit appliquée et ce au plus vite, nous autres africains de la zone sommes beaucoup plus modérés et prônons une résolution pacifique » ajoutant « nous avons entendu le président Gbagbo et Ouattara, les deux réitèrent leur désir d’un règlement pacifique de la crise, à ce stade nous allons devoir revenir au moins une fois de plus mais c’est pour le bien et la paix de la sous région, pour nous autre de la Cedeao toute idée d’intervention militaire est exclue, on espère qu’il en est de même à l’UA, quand on discute avec Odinga, on se rend compte qu’il prend désormais conscience de la complexité du dossier, il était bon qu’il vienne».
La délégation de la Cedeao était arrivée en deux mouvements ce lundi à Abidjan, 9h00 pour Pedro Verona Rodrigues Pires, Yayi Boni et Ernest Koroma à 13h30. Raila Odinga est quant à lui arrivé à 11h30.
Après une longue journée de rencontre et huis clos entre les envoyés et les différents acteurs politiques ivoiriens passant de l’hôtel pullman à celui du golf et par la résidence du chef de l'État, Koroma a officiellement conclu au terme de la médiation du jour par une laconique déclaration: « Les discussions se poursuivent et tout se passe dans la bonne grâce ». Merci Monsieur le président, on en n’attendait pas plus tant la langue de bois et les craintes de s'exprimer ouvertement sur le dossier sont réelles.


04/01/2011
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